La Région s’est fixé pour ambition de sortir les TER du diesel d’ici 2030. De nouvelles technologies sont à l’essai, pour des transports en train décarbonés et toujours moins polluants.
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Le verdissement du parc ferroviaire
Conformément à Néo Terra (la feuille de route de la transition énergétique et écologique), la Région s’est résolument engagée dans une démarche de sortie du mode diesel. Le verdissement du parc des rames de trains régionaux est donc un des premiers objectifs en Nouvelle-Aquitaine, pour décarboner les transports et sortir les TER du diesel d’ici 2030. Pour y parvenir, diverses technologies sont envisagées : train à batteries rechargeables, train à hydrogène, train au BioGNV et train hybride. L’idée est d’adapter en priorité le matériel existant, pour trouver des solutions capables de fonctionner sur les lignes parfois non électrifiées. Ces lignes de proximité maillent tout le réseau ferroviaire régional, de 3410 km au total.
Le train TER Régiolis hybride
Mise en circulation en 2023
Ce TER électrique-thermique-batterie est le premier projet d’hybridation d’un train Régiolis en France. Il a été lancé en 2018 par SNCF et Alstom, avec la mobilisation et la participation financière de la Région Nouvelle-Aquitaine, ainsi que des Régions Occitanie, Grand-Est et Centre-Val-de-Loire. Le train Régiolis hybride combine une alimentation électrique par caténaire et moteurs thermiques, avec de l'énergie stockée dans les batteries. La batterie permet de couper la traction thermique pendant les entrées, les arrêts et les sorties de certaines gares, notamment en zone dense. Cette technologie réduit l’énergie consommée, le bruit et diminue les émissions de gaz à effet de serre, avec une solution qui permet de traiter le parc thermique existant sans devoir modifier l’infrastructure.
Le démarrage du service commercial expérimental se fera au deuxième trimestre 2023. Objectifs : un train plus silencieux et une réduction de 15 % les émissions de gaz à effet de serre et de particules.
Le train à batteries rechargeables
Le premier train à batteries français : un TER de Nouvelle-Aquitaine
La Région porte depuis plusieurs années ce projet innovant en partenariat avec les Régions Occitanie, Hauts-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-PACA, SNCF et Alstom. Le train à batteries rechargeables pourra circuler en mode électrique sur les lignes électrifiées et, sur les portions non électrifiées, en utilisant l’énergie stockée dans les batteries. Les batteries se rechargeront en roulant sur les portions électrifiées des lignes, ou à l’arrêt en gare. En zone dense, l’utilisation du train à batteries réduira la pollution et le bruit.
Les essais sont prévus en 2022 pour des premières circulations commerciales en 2024 : entre 2023 et 2024, le tout premier TER à batteries rechargeables pourrait ainsi être mis en circulation entre Bordeaux et Mont-de-Marsan.
En savoir plus sur le train à batteries
La technologie du train à batteries s’adapte aux trains existants actuellement en circulation. La rénovation programmée de TER bimodes (électriques et thermiques) sera donc l’occasion de les équiper d’un kit de batteries rechargeables. Lors de cette « opération mi-vie », prévue de 2024 à 2030 au technicentre de Périgueux, SNCF doit remettre à neuf et moderniser 62 TER. Cette régénération offre l’opportunité de faire d’une pierre deux coups en transformant d’anciens autorails en trains à batteries rechargeables.