Mis en circulation depuis le mois de mars 2024 sur les lignes du Limousin, ce train laboratoire, équipé de capteurs et d’ordinateurs embarqués, recueille des données en situation réelle pour les futurs trains légers innovants TELLi. Le TER sera exceptionnellement à quai en gare de Limoges le mardi 22 octobre, pour son inauguration officielle.
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Montez à bord du train laboratoire Ferrocampus mardi 22 octobre !
Pour son inauguration officielle, le train laboratoire sera à quai en gare de Limoges-Bénédictins, le mardi 22 octobre 2024, de 14 heures à 18 heures. Le train pourra être visité tout au long de l’après-midi. A cette occasion, un mini-village des métiers du ferroviaire s’installe en gare. Ouvert aux passionnés de trains, aux usagers, aux jeunes, aux étudiants, aux personnes en reconversion, en recherche d’un emploi ou d’une formation, l’évènement permettra de découvrir les entreprises qui innovent, les expérimentations en cours et d’avoir des informations sur les parcours de formation et les métiers du ferroviaire en Nouvelle-Aquitaine.
La visite du train laboratoire et le village des métiers du ferroviaires sont ouverts au grand public de 14 à 18 heures en gare de Limoges-Bénédictins.
Le train laboratoire en Limousin
C’est un TER bardé de capteurs et d’ordinateurs embarqués que les voyageurs ont peut-être déjà pris sur l’une des lignes de l’étoile ferroviaire de Limoges. Mis en circulation le 18 mars 2024, ce train laboratoire est un autorail X73500, acquis par la Région dans le cadre du projet de train léger innovant (TELLi). Exploité par SNCF Voyageurs et ouvert aux voyageurs, ce TER Nouvelle-Aquitaine va collecter des données lors de ses trajets et tester les solutions technologiques qui équiperont les futurs TELLi.
Le TER laboratoire circule sur les lignes 18, 23, 24, 25, 26, 27, 31 et 34 de l’étoile ferroviaire de Limoges. Veritable laboratoire roulant, le train accueille progressivement à son bord des équipements installés par chaque partenaire du projet. Ces expérimentations visent à rendre les trains plus sûrs et plus confortables pour les usagers, et à améliorer la desserte des petites lignes grâce à la technologie.
Capteurs, caméras et radars à bord du train
© Région Nouvelle-Aquitaine
A bord du train laboratoire, des aménagements ont été réalisés dans la rame afin d’installer le matériel nécessaire à la collecte de données. Des sièges ont été retirés pour faire de la place à des baies afin d’y disposer des équipements d’enregistrement et de traitement des données recueillies par des capteurs. Des ordinateurs embarqués permettent d’analyser la circulation du train et d’enregistrer des flux de données en temps réel. Des caméras et des LIDAR (système radar opto-électronique de télédétection) recueillent des données afin de définir de nouveaux process pour optimiser la maintenance préventive des voies.
Les expérimentations menées visent des applications concrètes pour le confort et la sécurité des voyageurs. Elles permettront par exemple des avancées technologiques pour géolocaliser le train, même dans un tunnel ; détecter des obstacles ; repérer la signalisation latérale ; ou encore améliorer la maintenance prédictive en surveillant la végétation et les abords de voie.
Les expérimentations en cours
Découvrez quelques exemples d’expérimentations en cours, pour concevoir le train de demain.
- Hitachi Rail a installé des capteurs dans le train laboratoire pour aider à détecter des obstacles et à inspecter l'état des voies. L'objectif est de développer des algorithmes pour rendre les trains autonomes et améliorer l'efficacité de la maintenance. Les images anonymisées collectées sont partagées avec les partenaires, tout en protégeant les données personnelles des voyageurs jusqu'à la fin du projet prévu en décembre 2026.
- Saint-Gobain expérimente des vitrages qui permettent de conserver la chaleur en hiver et la fraicheur en été tout en laissant mieux passer les fréquences wifi.
- Actia propose et teste un système de vidéosurveillance à bord du train.
- Skyted teste un « micro-casque light doté d’un microphone ». Ce casque offre une conversation claire, tout en étant discret. L’innovation permettrait à de nombreux voyageurs de travailler dans de bonnes conditions à distance, sans perturber le confort des autres usagers.
Vous êtes une entreprise innovante et vous souhaitez tester en situation réelle dans cette rame laboratoire Ferrocampus des technologies concernant le matériel roulant, l’infrastructure et l’exploitation ? Contactez Ferrocampus !
Le projet TELLi : la future génération de trains
Cette expérimentation, unique en France, fait partie des engagements de la Région au sein du projet TELLi pour le train léger innovant. Porté par un consortium, TELLi regroupe un ensemble de grandes entreprises partenaires derrière SNCF : Hitachi, Texelis, CAF, Wabtec, Railenium, Alstom, Capgemini, Cerema et Ektacom. La Région Nouvelle-Aquitaine participe au projet avec le Ferrocampus, écosystème d’innovation et de recherche basé à Saintes (en Charente-Maritime).
Redynamiser les dessertes fines dans les territoires ruraux
Le projet TELLi est cofinancé par l’Etat dans le cadre du programme France Relance 2030. Pour la Région, l’enjeu est de taille : il s’agit d’élaborer la prochaine génération de trains adaptés aux lignes régionales non électrifiées. Sur les 3410 km de lignes qui composent réseau ferré en Nouvelle-Aquitaine, 36 % seulement sont électrifiés. Le futur train léger innovant doit aussi répondre aux objectifs de décarbonation des transports, et apporter toujours plus de services aux usagers.
En offrant plus de services à coûts maîtrisés, l’objectif de TELLi est de redynamiser les petites lignes ferroviaires. Pour accélérer le report modal vers le train, le futur train léger innovant doit apporter une solution de mobilité pérenne aux territoires ruraux. En investissant dans TELLi, la Région Nouvelle-Aquitaine ouvre ainsi la voie à un avenir plus durable et efficace pour les transports régionaux.
Pôle d’excellence européen de recherche, d'innovation, d'expérimentation, de formation et et d'attractivité de la filière ferroviaire, Ferrocampus réunit près une cinquantaine d’acteurs. Basé à Saintes sur 14000 m², Ferrocampus réunira à terme des espaces d’innovations, d’expérimentations, un centre d’essais et de transfert technologiques, un campus de formation et un espace de promotion de la filière ferroviaire.
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