Choisir de voyager avec les cars régionaux, c’est aussi agir pour l’environnement. Surtout avec les cars de Nouvelle-Aquitaine, qui roulent de plus en plus avec des solutions alternatives au diesel.
La transition écologique et énergétique sur vos lignes de cars
De plus en plus de cars interurbains roulent avec des solutions alternatives au diesel. La Région s’est fixé pour objectif d’abandonner les carburants fossiles d’ici 2030, en déployant pour tous un réseau de transports en commun décarbonés, dans le cadre de Néo Terra, sa feuille de route pour la transition écologique.
Découvrez quelles solutions ont été déployées près de chez vous, pour des transports collectifs moins polluants et sans carburants fossiles.
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1 car plein = 60 voitures en moins sur la route
Pour 2,50 euros seulement le trajet (au tarif sans réduction), les cars régionaux vous emmènent à destination, en toute tranquillité, sans le stress de la conduite ou du parking. Un car plein représente 50 à 60 voitures en moins sur la route (avec un conducteur seul). C'est d'autant moins de pollution et d'embouteillages sur les routes.
Des cars toujours plus "propres"
La flotte régionale compte environ 4600 cars interurbains et dédiés aux transports scolaires. Près de 850 dont 600 cars scolaires roulent déjà avec des solutions alternatives au diesel, comme le bioGNV (le gaz naturel issu de la méthanisation de déchets organiques), les biocarburants d’origine végétale ou les motorisations électriques.
Cette transition écologique et énergétique a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de particules (avec les véhicules électriques) ou de changer de carburant au profit de nouvelles sources d’énergie renouvelables, produites en circuit court (comme le bioGNV).
L’ambition de la Région est d’abandonner les carburants fossiles et de « verdir » 100 % de la flotte de cars interurbains d’ici 2030. Pour cela, à chaque renouvellement de leurs contrats, les entreprises de transport ont désormais l’obligation de réaliser 50 % des kilomètres commerciaux avec des véhicules plus respectueux de l’environnement. L’arrivée de nouveaux cars plus « propres » se fait donc progressivement, secteur par secteur.
Les deux tiers des cars circulant sur les lignes régionales sont utilisés pour les transports scolaires. Ces véhicules, qui ne réalisent que deux allers-retours par jour sur des trajets plus courts, sont plus compliqués à "verdir". Pour autant, les appels d’offres limitent depuis 2022 le recours aux énergies d’origine fossiles. Près de 600 véhicules scolaires utilisent dorénavant les biocarburants en substitution au diesel classique, soit de manière exclusive (B-100 exclusifs bénéficiant de la vignette Crit’Air 1) ou de manière réversible (HVO ou B100). Et les premiers cars électriques rétrofités (en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques) sont affectés à des lignes scolaires.
Rétrofit et véhicules électriques
L’électromobilité
Le déploiement de véhicules électriques pour le transport de voyageurs est plus complexe à développer que pour les voitures de particuliers ou les véhicules utilitaires. Cependant, plusieurs véhicules électriques circulent en Gironde et Dordogne. En 2024, deux premiers véhicules ont été rétrofités (conversion diesel / électrique) pour circuler sur le territoire girondin.
Le rétrofit
Le rétrofit (terme anglais signifiant moderniser, réaménager) consiste à retirer le moteur thermique (essence ou diesel) ainsi que le réservoir d’un véhicule et à les remplacer par un moteur électrique et une batterie. Ce processus permet de passer du thermique au tout électrique tout en conservant le véhicule. En Gironde, deux véhicules rétrofités en 2024 sont affectés au transport scolaire, idéal pour prouver l’autonomie du rétrofit électrique. Un car rétrofité peut réaliser en moyenne 150 kilomètres sans recharge. Sur les deux lignes testées en Gironde, les véhicules scolaires réalisent environ 80 kilomètres le matin et ont le temps se recharger avant le circuit de fin d'après-midi.
Le rétrofit est une alternative crédible et compétitive pour renouveler les flottes des cars régionaux. C'est une solution qui permet de prolonger la vie des véhicules existants, tout en réduisant leur empreinte carbone. Ses principaux atouts :
- D'anciens véhicules sont réutilisés, ce qui permet de limiter la fabrication de nouveaux modèles.
- La transformation d’un véhicule est deux fois moins chère que l’achat d’un véhicule entièrement électrique.
- La conversion est rapide : en seulement 3 semaines, le véhicule est prêt à reprendre la route.
- Le rétrofit se fait selon la réglementation : les kits de conversion sont homologués (conformément à l’arrêté Rétrofit de 2020), avec une durée de vie allant jusqu’à 40 ans.
- Les batteries utilisées sont recyclables à 95 %.
- Les bornes de recharge en courant alternatif sont disponibles à partir de 3 000 € (contre plus de 25 000 € pour une borne de courant continu).
- Les cars rétrofités offrent plus de confort pour le conducteur (conduite souple et fluide) et les usagers et habitants des villes desservies (peu de bruit).
Soutenir une filière de rétrofit pour les cars
Le rétrofit des cars régionaux offre aux transporteurs une solution économiquement viable, mais il représente également des opportunités d’industrialisation locale et de création d’emplois. La Région Nouvelle-Aquitaine poursuit l’intégration du rétrofit dans ses marchés publics et accompagne les acteurs industriels régionaux pour continuer de structurer une véritable filière. Plusieurs véhicules rétrofités sont déjà déployés :
- Gironde : 2 véhicules en 2024
- Charente-Maritime : 2 véhicules
- Pyrénées-Atlantiques : 1 véhicule en septembre 2025
- Vienne : 2 véhicules courant 2026
- Creuse : 4 à 5 véhicules courant 2026
Biogaz et biocarburants
© S.O.
Les biocarburants ou agrocarburants
Technologies de transition produites à partir de biomasse (matières premières d’origine végétale, animale ou issue de déchets), les biocarburants ou agrocarburants permettent une réduction notable des émissions de gaz à effet de serre : au moins 50 % par rapport à l’équivalent fossile.
Ils permettent de s’assurer de la durabilité de ces filières en ne concurrençant pas les filières agricoles classiques pour l’alimentation humaine et animale (sans changement d’affectation des sols).
Le biogaz ou bioGNV
Le GNV (gaz naturel pour véhicule) est depuis plusieurs années déjà très présent dans toute la filière des transports routiers régionaux. Cependant il est d’origine fossile. Le bioGNV est lui obtenu par la méthanisation de déchets organiques (déchets ménagers, boues de stations d’épuration, produits agricoles et tontes, résidus alimentaires…). C’est donc un biocarburant renouvelable, dont les caractéristiques sont identiques à celles du gaz naturel utilisé pour la cuisine ou le chauffage. Ses avantages sont multiples :
- Il améliore la qualité de vie et de conduite en n'émettant aucune odeur, ni fumée et 2 fois moins de bruit ou de vibrations qu’un moteur diesel.
- Il limite la pollution atmosphérique : le bioGNV représente 80 % d’émission de CO2 en moins et 95% d'émission de particules fines en moins par rapport au diesel classique.
- Il est économique : son coût à la pompe est, en moyenne, inférieur de 30 % par rapport au diesel.
- Il offre jusqu’à 500 km d’autonomie pour les autocars.
- Son origine permet d’encourager les circuits courts : le biométhane est produit localement à partir de déchets (donc pas de pétroliers pour son transport).
Encouragées au niveau de la Région, les stations de méthanisation et la production de biométhane sont en plein essor.
Aujourd’hui, près de 180 cars au biogaz circulent sur les lignes scolaires et régulières de Nouvelle-Aquitaine.